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Je compatis ! (Forum)

par Dédé ⌂ @, vendredi 07 août 2020, 16:16 (il y a 1329 jours)

Sans doute que vu que j'ai une douleur chronique qui me suit depuis plus de 20 ans, je suis touché à chaque fois que je vois un partage d'une personne qui s'en est sortie de la covid-19. Oui évidemment, je suis porté lorsque j'en fais lecture, d'entrer dans l'état d'âme qu'une personne peut vivre avec la souffrance, qu'elle soit physique ou morale.

J'ai beau être une personne assez dur d'approche lorsqu'on me voit pour la première fois, j'ai beau être ce que le gens pensent de moi, mais il y a une chose que j'ai beaucoup de difficulté à accepter et c'est vraiment le manque de compassion qu'ont certaines personnes vis-à-vis le vécu de certaines personnes.

Le but de ce billet, c'est vous montrer ce que je ressens fort en moi lorsque je lis un partage et dans ce cas-ci, sur des gens qui s'en ont sorti du covid-19. L'article que je vais commenter provient du journal cybernétique La Presse, du 3 août 2020. Je ne placerai pas l'article au complet, seulement les brides qui viennent me chercher en-dedans.

Source : La longue marche vers la guérison

Chaque matin, alors que Paul Mayrand est sous respirateur aux soins intensifs, une infirmière place un cellulaire près de son oreille.

Au bout du fil, confinée à la maison, sa femme France St-Jean lui raconte sa vie, de sa naissance à aujourd’hui, en multipliant les détails sur leur vie de famille. Elle commence toujours de la même manière : « Tu t’appelles Paul Mayrand. Tu es ingénieur. »

Premier réflexe que j'ai, comment j'aurais réagi si Ma Claudie aurait été la victime de ce coronavirus. C'est certain que j'aurais demandé de faire la même chose auprès des soins hospitaliers afin de pouvoir lui parler même si elle serait en état d'un coma provoqué, parce que il ne faut pas oublier que le cas grave du virus, les poumons n'ont plus le réflexe d'agir par eux-même, ça prend une machine et pour avoir cette machine, il faut être intubé. Je ne sais pas si vous le savez, l'intubation se fait par anesthésie. Donc à partir du moment qu'il y a anesthésie, la vie ne tient que par les gens qui sont en contrôle de la situation et que notre vie est entre les mains de ces gens, puisque aucune conscience à ce qui se déroule.

Chose certaine, ça serait l'enfer de vivre cette situation parce que je l'aime Ma Claudie !

Elle voudrait être au chevet de son mari qui est plongé dans un coma, intubé, après avoir contracté la COVID-19. Mais la pandémie l’en empêche. Ce rituel quotidien diminue – un peu – son sentiment d’impuissance.

Une situation qui est bien plus difficile de ne pas pouvoir être au chevet de la personne qu'on aime. J'imagine très mal comment cette femme s'est sentie en lisant les articles où il y a des messages comme ; « Ben voyons, c'est simplement une petite grippe. » « C'est un complot parce que ce virus n'existe même pas ! » « Bof ! Ces vieux étaient dus à mourir de toute façon ! » « Le gouvernement nous ment et il brime notre liberté avec l'obligation de porter un masque. » Comment la souffrance de cette dame était-elle après de telles lectures, avait-elle l'envie d'en frapper quelques uns ? J'imagine que oui parce que de tels messages sont tellement mesquins que c'est insensé que cela sort d'une tête sans cervelle !

Après 30 jours aux soins intensifs du Centre universitaire de santé McGill (CUSM), lorsque l’homme de 64 ans se réveille enfin, il ignore où il se trouve. Il est entouré d’inconnus masqués. Il n’a aucune idée de ce qui lui est arrivé. Et il délire.

« J’ai l’impression que tout le monde m’en veut. Je cherche à me sauver », se souvient-il. Il engueule le personnel soignant. Il s’excusera plus tard auprès du chef des soins intensifs alors que lui reviennent des flashes de ses accès de colère qui ne lui ressemblent pas du tout.

Un signe de commotion grave après ce réveil. Une réaction typiquement normale, le cerveau prend du temps à concevoir la réalité et se sentir attaché et être plogué de partout sur le corps, ça fait un choc réel. Je me rappelle de ma deuxième neurochirurgie lombaire en 1994, j'étais attaché parce que lors de l'éveil post-opératoire, j'aurais serré un bras tellement fort que j'avais laissé une marque sur le bras de cette personne, et que, je voulais enlever tous les tubes qui étaient branchés sur moi et par-dessus tout, je me suis levé pour m'échapper. Disons que je comprends ce monsieur dans ce qu'il raconte. Sans faire de condescendance, un cerveau n'a pas toute sa conscience à l'éveil d'un sommeil de longue durée. Toutefois, ça laisse normalement une séquelle pour des maux de tête récurrents durant l'année qui suit. Ce n'est pas rien un mal de tête, des fois c'est long avant que ça parte !

Quant au reste de l'article, il est évident qu'après une longue période de coma provoqué, que le corps s'affaisse passablement et que certains bobos apparaissent, la personne est inanimée et après plus d'un mois, la machine ( notre corps ) doit réapprendre à fonctionner normalement. C'est la conséquence de combattre pour vaincre ce coronavirus mortel. Personnellement et à l'état physique actuel, je ne crois pas que je sois capable de passer au travers de ces aléas médicaux. Mais je sais que Ma Claudie trouverait ça très difficile de me savoir dans cette situation parce qu'elle le sait que je ne passerais pas au travers.

Je ne suis pas dans cette situation pour le moment et malheureusement, je trouve difficile de lire qu'il y a des gens qui n'ont aucune conscience de la situation avec cette pandémie réelle. Je me dis à chaque fois, que feront-ils si une personne proche en serait touchée à un point très grave pour sa santé ? Auraient-ils le même verbe dans leur tête ? J'imagine que non, mais du moins je l'espère parce je me demanderais ce que je fais ici sur cette planète de droïdes sans cervelle !

Dédé

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