En scrutant ma poésie ! (Forum)

par Dédé , lundi 20 septembre 2021, 06:59 (il y a 949 jours)

Je scrute de temps à autre la poésie que j'ai fait depuis quelques années déjà sur le forum. J'aime faire cet exercice parce que je vois mon évolution personnelle depuis que je participe sur ce grand désert cybernétique. Je regarde évidemment le compteur des vues, questions de voir le goût des visiteurs sur le sujet du poème. Le seul hic, il y a très peu de commentaire, en fait, je ressens comme un respect à ces créations.

Indépendamment de l'année du poème, les vues ne dépassent bien souvent plus de 1500 vues mais un poème se démarque et c'est vraiment étrange parce que ce poème n'est même pas répertorié sur le fureteur Google. Vraiment, c'est incompréhensible parce que même un malfaisant ne peut faire grimper ce genre de compteur aussi haut. Voici une capture d'écran :

46,980 vues, calpisse de joualvert, j'ai plus de vues que la nétiquette du forum !

Voici le poème en question :

Bobby Vinton - Mr. Lonely

L'Éloignement !

Je suis devenu un Beethoven lorsqu'il est devenu sourd complètement, en choisissant l'éloignement. Quand même bien que j'essaierais autrement, je suis pris à mon logement, mon seul calmant !

Oh souffrance, quand me laisseras-tu au plus sacrant, c'est exaspérant de souffrir autant et de ne plus demeurer dans le vent. J'ai tout mon temps et pourtant, il est pesant, acagnardant, pour ne pas écrire complètement décevant. Aurais-je oublié de tout demander à la vie même si elle me sourit ?

Lentement mais sûrement, je m'éloigne des gens. Je ne veux pas montrer ma souffrance parce que je l'entends bien l'intolérance dans les paroles de persévérance. Il suffit d'un mot de mes maux pour finir sur l'échafaud !

Même mes pinceaux décrivent mes maux sur le tableau. Mes obsèques sont déjà prononcées, tout cela a été annoncé lorsque je suis né. Je ne peux l'écrire autrement, il n'y a aucun médicament pour calmer ma Bête, même si je le crierais à tue-tête. Un vrai piège à Ourse, traînant la bourse dans cette course, c'est maintenant que je rembourse !

J'entends la mort rire, je m'efforce pour ne pas y souscrire puisque je sais très bien qu'elle me délivrera au moment voulu lorsqu'elle se livrera. À quoi bon persister lorsqu'elle passera, je le suis déjà sur mon grabat !

Je n'ai plus rien à écrire, ni même à décrire, je suis sur mon séant, maugréant de tous les sacrements !

Dédé

Aurais-je touché réellement le commun des mortels avec ce poème, cette tristesse profonde de l'isolement volontaire dans la plus pure tradition de la solitude ? Serait-ce que les gens en sont rendus à un point tel que le brouhaha existentiel les tendent à rechercher cette solitude coûte que coûte ?

Je suis dans ce moud depuis fort longtemps parce que c'est mon vécu qui me l'a apporté. Mon cercle social est vraiment un zéro parce que je suis intenable ailleurs que chez-moi car la douleur physique a toujours été insoutenable depuis près de 27 ans et là-dessus, j'ai eu un répit de 3 mois après ma dernière neurochirurgie en novembre 2018. Et évidemment, la pandémie n'aidant pas en plus !

J'ai appris à vivre ce bonheur parce que c'est devenu un bonheur pour moi et ma Claudie, deux solitaires qui sollicitent quand même cette solitude, comme un cran d'arrêt pour échapper à ce brouhaha existentiel. Nous nous empêchons de rien, c'est un choix !

En tout cas, c'est bien mystérieux ce nombre de vues pour un seul poème !

Dédé

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