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Éditorial de Martineau : Les jeunes et la pénurie de... (Forum)

par Blake, dimanche 12 juin 2022, 12:00 (il y a 694 jours) @ Dédé

Source : Les jeunes et la pénurie de main-d’œuvre


RICHARD MARTINEAU
Dimanche, 12 juin 2022 05:00
MISE À JOUR Dimanche, 12 juin 2022 05:00

Je vis dans un condo.

Sur la terrasse de notre condo, il y a un système d’arrosage automatique qui nous permet d’arroser toutes nos plantes, même quand nous n’y sommes pas.

Le système s’est brisé cet hiver.

Le gars chargé de le réparer était censé venir il y a quelques semaines, mais il a dû reporter sa visite une fois. Deux fois. Trois fois.

Finalement, il s’est présenté cette semaine.

« Je suis désolé du retard, m’a-t-il dit avec un air contrit, mais on manque de main-d’œuvre. C’est très difficile de recruter des employés, ces temps-ci. Les jeunes ne veulent pas travailler le soir ni les fins de semaine...

« Quand ça ne leur tente pas de travailler, ils ne se pointent pas, c’est tout, sans prendre la peine de t’avertir. C’est vraiment une drôle de génération. »

TRAVAILLER SELON SES HUMEURS

« Une drôle de génération... »

Cette phrase, je l’ai entendue des dizaines de fois ces derniers mois.

Venant de la bouche de restaurateurs, de commerçants, d’entrepreneurs de toutes sortes.

Tu donnes rendez-vous à une recrue potentielle pour faire une entrevue d’embauche ? Le gars ou la fille ne se pointe pas.

Il fait beau et c’est vendredi ?

Ton employé ne se pointe pas.

« Tu vas me sacrer à la porte ? M’en fous, j’ai trois autres jobs qui m’attendent... »

Comment peux-tu organiser ta semaine de travail avec de tels employés ?

Le gars qui est venu réparer mon système d’arrosage est le patron de l’entreprise. Habituellement, il est dans son bureau.

Mais depuis quelques mois, c’est lui qui court d’un bout à l’autre de la ville pour effectuer les travaux et honorer ses contrats.

Pas assez d’employés.

QUE POUVEZ-VOUS FAIRE POUR MOI ?

Dans La Presse, hier, un jeune prof disait à quel point il était déçu du milieu de l’enseignement car on ne lui permettait pas de travailler seulement trois jours par semaine.

« Le métier ne lui offre pas la conciliation travail-famille à laquelle il aspire », écrit la journaliste.

« Alors il a trouvé un emploi dans un autre domaine... »

C’est comme ça partout.

Une drôle de génération ? Vous dites !

Quand j’étais jeune et que je passais une entrevue d’embauche, je demandais à mon futur employeur : « Qu’est-ce que je peux faire pour vous ? »

Maintenant, le jeune demande à son futur patron, les bras croisés et les deux pieds sur le bureau (je caricature) : « Qu’est-ce que vous pouvez faire pour moi ? »

Les temps changent...

Je comprends que les jeunes ont vu leurs parents sacrifier leur vie familiale à leur carrière, et qu’ils ne veulent pas faire comme eux.

Mais, enfin, on ne peut pas organiser tout le monde du travail en tenant compte de leurs humeurs !

De leurs désirs !

Bien sûr, ce ne sont pas tous les jeunes qui sont comme ça. À QUB Radio, je suis entouré de jeunes qui ont du cœur au ventre.

Mais on a affaire ici à une tendance lourde.

C’est ça, entre autres, qui cause la pénurie de main-d’œuvre qui met tant d’entrepreneurs dans l’embarras...

Et pas sûr que la tendance va se renverser dans les prochains mois.

[image]

Les employeurs devront s'adapter à cette nouvelle réalité. Je vais vous l'écrire pourquoi que c'est rendu ainsi avec les jeunes à l'emploi.

D'un, un enfant entre très vite dans le moud d'une société stressante tout en socialisant avec les autres jeunes. Ils apprennent à se connaître et surtout comment ils vivent avec les entrées en garderie dès leur enfance pré-maternelle. C'est envoie, cours ici et cours là, déjeuner en vitesse, habille en vitesse et go à la garderie. Le soir, c'est aussi go, go, le souper et le bain pis dodo. Ils voient leurs parents pendant 3 à 4 heures selon l'heure qu'ils se couchent et bien souvent les parents sont exténués par leur boulot et la course ici et là, sans pour autant que les enfants puissent vraiment parler de ce qu'ils vivent durant leur longue journée. Par chance qu'il y a des éducateurs parce que personnes vraiment pour discuter.

C'est ainsi jusqu'à l'âge de l'adolescence puisque à 11 ans, la plupart de ces enfants sont capables de gérer eux-autres même leur propre personne, ils sont pratiquement plus autonome que les parents. Alors les enfants grandissent avec ce stress puisque les fins de semaine, ils sont aussi occupés pour le sport et autres activités parascolaires.

Alors rendu à l'âge adulte et sachant ce qu'ils ont vécu avec leurs parents, ça ne leurs tentent plus d'êtres stressés et ils savent que s'ils deviendront eux-aussi des parents et ils ne veulent pas leur faire vivre ce qu'ils ont vécu.

Alors, ne vous surprenez pas que les jeunes d'aujourd'hui ne veulent plus être stressés au travail, surtout si le boulot est au salaire minimum et avec des heures coupées et une paie qui équivaut pratiquement au chèque bleu du Gouvernement.

C'est sans compter que la plupart des enfants d'aujourd'hui sont laissés à leur sort !

Voilà ce que je pense du pourquoi et du parce que.

Dédé

Tu m'enlèves les mots de la bouche mon boswel. Le travail n'est pas la priorité dans leur vie et c'est une bonne chose car comme tu le dis, ils ont vu leur parent vivre comme du bétail et ils ne veulent pas ça pour eux. J'approuve ça et je n'ai pas grand sympathie pour les employeurs qui sont là pour exploiter l'être humain afin de se payer des choses inutiles qui ne font que grossir leur égo. L'argent et la surconsommation sont des priorités crasses dans notre société et il est temps de mettre ça aux vidanges.


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