LES QUÉBÉCOIS SE FONT traité de Frenchie (Forum)

par Jéromec, lundi 05 juin 2023, 10:29 (il y a 325 jours) @ Jéromec

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LES QUÉBÉCOIS SE FONT ENCORE (SOUVENT) TRAITER DE « FRENCHIES »

2023-06-05 à 10:27
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Hier soir, les Remparts de Québec ont joué un match exemplaire pour mettre la main sur la fameuse Coupe Memorial. Patrick Roy et ses hommes sont vraiment ce qui s’est fait de mieux dans la LCH cette année.

Quel gagnant, ce Patrick Roy.

C’est la quatrième fois de suite que la LHJMQ met la main sur la Coupe Memorial. C’est la septième fois en 11 éditions que les clubs d’ici gagnent le titre canadien du hockey junior.

Mais est-ce que cela veut dire que les francophones sont reconnus à leur juste valeur? Pas forcément, non.

En marge de la victoire des Remparts hier soir, Justin Robidas, le fils de Stéphane qui a été un excellent joueur des Remparts dans les derniers mois, a affirmé que les gars devaient encore vivre avec les vieilles insultes.

Niaiser les Québécois sur les bases de la langue est vraiment une rare forme d’intolérance qui est encore tolérée en 2023.

On peut le lire dans l’article ci-dessus de Mikaël Lalancette, mais malgré les grosses performances de la LHJMQ, il y a encore et toujours des moqueries liées à la langue des gars d’ici.
Exemple? Ceci :

On se fait souvent traiter de « Frenchies », mais on envoie un message. – Justin Robidas

Bienvenue en 2023, là où les tensions liées à la langue ne sont pas derrière nous. On le voit avec tous les remous créés par la loi 96, mais la guerre entre les anglais et les français est encore vivante.

L’époque où les équipes de la LHJMQ ne faisaient rien de bon face aux Ontariens et aux boeufs de l’Ouest est bel et bien révolue.

Mais pourtant, le problème est le suivant : même si les clubs de la LHJMQ sont meilleurs, est-ce qu’on voit concrètement les gens d’ici obtenir la reconnaissance qu’ils méritent?
À court terme, on dirait que non.

Après tout, on ne peut pas dire que Québec a gagné parce que la LHJMQ s’est boosté un club. Les Mooseheads, le Phoenix et les Olympiques se sont aussi montés un gros club cette année et cela a forcé les Remparts à redoubler d’efforts pour gagner.

Je pense vraiment que les Petes auraient obtenu le même résultat à la fin du tournoi contre n’importe quel club du carré d’as de la Q, ce qui en dit long sur la force de la ligue.

Le sujet a été abordé hier à RDS durant les célébrations d’après-match et le sujet est important/intéressant : la LHJMQ a des hommes de hockey de qualité qui ne sont pas assez représentés.

Pourquoi ça prend souvent (pas systématiquement, mais souvent) des Québécois pour promouvoir des Québécois?

Pourquoi les équipes de Hockey Canada sont principalement composées de membres qui ne proviennent pas de la LHJMQ, autant sur la patinoire que dans les bureaux ou derrière le banc? Pourquoi y a-t-il si peu de joueurs de la LHJMQ qui sont repêchés parmi les deux premières rondes de la LNH?

Pourquoi les gars se font encore traiter de « Frenchies » en 2023?

Si Seattle avait gagné la Coupe Memorial, six gars auraient mis la main sur l’or du Championnat mondial junior et la Coupe Memorial. Mais comme Québec a gagné, ce chiffre-là n’est pas de six.
Nathan Gaucher était l’un des rares représentants de la LHJMQ au tournoi des fêtes.

Pourquoi un bon DG de la LHJMQ doit faire ses preuves comme recruteur quand il fait le saut dans la LNH au lieu d’avoir un poste comme adjoint d’un DG d’une équipe directement? Ce n’est pas comme ça dans les autres ligues, comme ça a été dit hier soir à RDS.

Bref, il reste encore du chemin à faire, mais chaque victoire comme celle des Remparts hier crédibilise la LHJMQ.

PROLONGATION
Tout cela nous mène à Patrick Roy, qui a mené son équipe à une saison de 72-18 (incluant les séries et la Coupe Memorial) et à un club qui a perdu trois fois seulement depuis un peu moins de trois mois.
Est-ce que la LNH va appeler? Après tout, on parle d’un méchant bon gagnant… et d’un gars plus outillé pour coacher la nouvelle génération qu’un gars comme Mike Babcock. Après tout, gagner la Coupe Memorial à 17 ans d’écart démontre une capacité d’adaptation.

Mais outre ça, on parle d’un gars qui a pris de la maturité, qui a appris de ses erreurs et qui place toujours ses joueurs devant les projecteurs. Il ne se vante jamais publiquement depuis un méchant bout.

Je crois que les équipes (Anaheim, New York, Calgary… et Ottawa, peut-être) qui se cherchent un entraîneur doivent vraiment le considérer. Et forcément, cela fera un gros trou dans la LHJMQ.