plus de 15 000 postes vacants dans les écoles publiques (Forum)

par Jéromec, vendredi 25 août 2023, 07:40 (il y a 692 jours)

Rappel l'application d'interdiction du cellulaire dans les classes ne s'appliquent PAS au secteur privé, ''on'' (exclus la personne qui parle) demande bien pourquoi...

https://www.journaldequebec.com/2023/08/24/en-plus-des-8558-enseignants-des-milliers-de...

Enseignants, éducatrices et professionnels: plus de 15 000 postes vacants dans les écoles publiques
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Photo logo de la journaliste Daphnée Dion Viens du Journal de Québec, lundi le 11 Janvier 2016 à Québec. SIMON CLARK/JOURNAL DE QUEBEC/AGENCE QMI
DAPHNÉE DION-VIENS
Jeudi, 24 août 2023 16:10

MISE À JOUR Jeudi, 24 août 2023 16:10

En plus des quelque 8500 postes d’enseignants vacants, des milliers d’éducatrices et de professionnels manquent aussi à l’appel. Au total, les écoles publiques québécoises ont plus de 15 000 emplois à pouvoir, à quelques jours de la rentrée.

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Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a rendu public mercredi le nombre de postes d’enseignants à pourvoir, mais l’ampleur du défi est encore plus grande lorsque l’on tient compte des autres postes vacants, qui représentent aussi des services directs aux élèves.


Selon des données obtenues par Le Journal auprès du ministère de l’Éducation, le réseau scolaire est à la recherche de 4339 éducatrices en service de garde, de 1653 éducatrices spécialisées et de 485 professionnels (voir plus bas pour les données détaillées).

Ces chiffres proviennent d’une collecte d’information réalisée auprès de la quasi-totalité des centres de services scolaires la semaine dernière.

«Il est à noter que comme pour le personnel enseignant, les séances d’affectations pour les autres catégories de personnel sont toujours en cours, ce qui pourrait entraîner de grandes variations dans les résultats», indique Esther Chouinard, porte-parole du ministère.

Il est par ailleurs difficile de comparer ces données avec celles de l’an dernier à pareille date, puisque le ministère de l’Éducation n’avait pas rendu ces chiffres publics il y a un an.

Dans le réseau scolaire, on indique que la situation est aussi critique, sinon pire que l’an passé.

Le recrutement dans les services de garde est particulièrement problématique, affirme Carl Ouellet, président de l’Association québécoise du personnel de direction des écoles (AQPDE).

Dans certains établissements, une douzaine d’emplois sont toujours vacants au service de garde.

«Avec les enseignants, oui c’est dramatique mais on est quand même capable de combler les postes à court terme. Au niveau des services de garde, c’est plus compliqué parce que souvent, ce sont des horaires coupés, ce n’est pas attractif», affirme M. Ouellet.


Déjà, des centres de services scolaires font des appels auprès des parents, les incitant à ne pas inscrire leur enfant au service de garde lorsque c’est possible.

Élèves en difficulté

Les impacts du manque de personnel se feront aussi sentir sur les élèves en difficulté, déplore M. Ouellet.

Confrontés à la pénurie, des centres de services ont décidé de prioriser l’embauche d’éducatrices spécialisées dans les classes d’adaptation scolaire, auprès des cas les plus lourds.

«Ça veut dire que dans des classes régulières, il n’y aura pas de monde et qu’il y a des services qui ne se donneront pas», indique le président de l’AQPDE.

Afin de pourvoir des postes d’orthophonistes, d’orthopédagogues ou de psychoéducateurs, plusieurs démarches sont faites auprès des retraités et des étudiants, comme c’est le cas pour les enseignants.

M. Ouellet estime qu’il est temps une fois pour toutes de lancer «un grand chantier» afin de valoriser l’éducation au Québec et tous les emplois qui y sont reliés.

«Il va falloir la faire cette réflexion, on n’a plus le choix», lance-t-il.

POSTES VACANTS DANS LES ÉCOLES PUBLIQUES AU QUÉBEC
Éducatrices en service de garde

341 à temps plein
3998 à temps partiel
Éducatrices spécialisées

741 à temps plein
912 à temps partiel
Professionnels

(psychologues, psychoéducateurs et orthophonistes)

377 à temps plein
108 à temps partiel
Enseignants
1859 à temps plein
6699 à temps partiel
Total : 15 035 postes vacants

Source : données du ministère de l’Éducation obtenues auprès de 71 des 72 centres de services scolaires pendant la semaine du 14 août.

Mais où sont-ils passés? Des enseignants racontent pourquoi

par Jéromec, vendredi 25 août 2023, 07:41 (il y a 692 jours) @ Jéromec

https://www.journaldemontreal.com/2023/08/25/mais-ou-sont-ils-passes-des-enseignants-te...

Mais où sont-ils passés? Des enseignants racontent pourquoi ils ont démissionné

Ils préfèrent maintenant travailler comme fermier ou influenceuse, par exemple
Vincent Ouellet Destroismaisons
Vincent Ouellette Destroismaisons enseignait les math, les sciences et d'autres matières jusqu'à récemment. Cette année, il se consacrera plutôt à la culture maraîchère. COURTOISIE VICTOR DESTROISMAISONS
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DOMINIQUE SCALI et MARIANNE LANGLOIS
Vendredi, 25 août 2023 00:00

MISE À JOUR Vendredi, 25 août 2023 00:00

Découragés par les conditions de travail dans les écoles, des enseignants qui avaient près de dix ans d’expérience ont carrément décidé de lâcher le métier pour vaquer à des occupations qui n'ont rien à voir avec ce qu'ils faisaient en classe.

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Jusqu’à récemment, Vincent Ouellette Destroimaisons, 35 ans, était heureux dans son travail d’enseignant. Il aimait ses élèves. Il aimait ses collègues, sa direction et son école, située en Outaouais.

Mais la semaine prochaine, il ne sera pas en classe pour enseigner les math, les sciences ou l’informatique.

Il se consacrera plutôt à ses trois enfants et à sa fermette d’autosuffisance, qui comprend des poules, des canards et des cailles, tout en travaillant dans une coopérative.

Il fait partie des milliers d’enseignants qui ont lâché le métier récemment, alors que le Québec vit une pénurie de personnel sans précédent dans ses écoles, à quelques jours de la rentrée.

Tout gâcher

En travaillant 4 jours par semaine, il avait trouvé le bon équilibre travail-famille. Il avait même l'intention de retourner étudier pour obtenir son brevet d'enseignement, raconte celui qui a déjà milité pour faciliter la qualification de ceux qui n'ont pas suivi le cursus traditionnel.

Et voilà qu’après près de 10 ans, la rigidité de son centre de services scolaire (CSS) est venue tout gâcher. On lui a appris en juin qu’il n’aurait plus d'autre choix que de travailler cinq jours par semaine afin «d’améliorer le service à l’élève».

«Lorsque j’ai fait ma demande [pour 4 jours], ça m’a été refusé puisque tout [privilège] a été coupé pour que les professeurs soient sur un pied d’égalité», déplore-t-il.


Dans les dernières années, plusieurs syndicats ont dénoncé cette façon de penser à court terme qui ne fait souvent qu’alimenter le cercle vicieux des démissions.

Audrey Daignault, 29 ans, avait quant à elle son baccalauréat et son brevet en bonne et due forme. Elle avait 7 ans d’expérience dans les classes du primaire. Mais pour la première fois de sa vie, elle ne vivra pas de rentrée scolaire.

«J’avais le goût de pleurer»

«J’arrivais le matin et j’avais déjà le goût de pleurer», témoigne celle qui enseignait aux petits de première année en Montérégie.

L’hiver dernier, elle a frappé le mur de l’épuisement professionnel (voir autre texte).

Après avoir repris du mieux au fil des mois, elle a décidé de se consacrer à son autre passion, celle du montage et de la création vidéo.

Elle souhaite maintenant gagner sa vie comme influenceuse et créatrice de contenu, puisqu’elle s’y adonnait déjà depuis une dizaine d’années en guise de loisir.

C’est d’ailleurs sur son compte TikTok qu’elle a d’abord témoigné de sa décision de quitter l’enseignement.

«Si tu arrêtes réellement [ta journée de travail] à 16h, ta liste de tâches à faire est longue de même», mime-t-elle dans la vidéo. «Et puis tu ne te sens pas prête pantoute.»

«Il y a une partie de la société qui pense encore que les profs se plaignent pour rien, que les profs sont donc bien avec leurs deux mois de vacances... Mais qui ne se garrochent pas aux portes pour postuler!»

UN ÉPUISEMENT SI COMMUN QUE «ÇA FAIT PEUR»
L’épuisement professionnel est devenu si fréquent en enseignement dans les dernières années que certains ont l’impression qu’il s’agit presque d’un passage obligé.

Quand Audrey Daigneault a annoncé qu’elle tombait en arrêt maladie, l’hiver dernier, la réaction de ses collègues l’a étonnée.

«Je ne me sentais pas du tout jugée. En fait, plusieurs étaient déjà passées par là.»

«C’est comme si c’était commun [le burnout en enseignement]. Et c’est ça qui fait peur.»

Lorsquelle s’est pointée à la clinique médicale pour consulter, elle a dû révéler qu'elle était enseignante.

«La réaction de la secrétaire a été: ah, okay, je comprends!», raconte-t-elle.

Le Journal publiait en février dernier que le Québec a connu une vague de démissions de près de 4000 enseignants depuis trois ans dans ses écoles publiques.

Si certains n’ont pas lâché le métier et ont simplement changé de CSS, les témoignages de profs au bout du rouleau ne cessent de s'accumuler.

Feux à éteindre

«J’aimais beaucoup mon école, mais c’était en milieu très défavorisé, coté au maximum», explique Mme Daigneault.

Dans les deux dernières années, ses groupes ont été extrêmement lourds, avec des jeunes qui faisaient des crises et lançaient des objets. D’autres avaient d’importants troubles d’apprentissage. Elle avait également des petits qui auraient eu besoin d’un peu plus de francisation avant de se retrouver dans une classe régulière, énumère-t-elle.

Elle lève son chapeau aux éducatrices spécialisées qui venaient l’épauler régulièrement, mais elles n’étaient tout simplement pas assez nombreuses pour éteindre tous les feux en même temps.

Manque de respect

Julie (nom fictif) est quant à elle en arrêt de travail depuis juin. Elle enseignait dans la région métropolitaine aux futures infirmières auxiliaires depuis 12 ans.

Elle a préféré garder l’anonymat car elle a toujours un lien d’emploi avec son CSS, mais elle a elle aussi décidé de changer de carrière, tannée du manque de respect de ses étudiantes.

«Je ne suis pas surprise de voir que plusieurs enseignants quittent leur domaine. On ne se sent pas soutenus par nos employeurs. C’est rendu une catastrophe», dit-elle.

Monsieur Drainville, démissionnez! Vous avez 8558 bonnes rai

par Jéromec, vendredi 25 août 2023, 07:53 (il y a 692 jours) @ Jéromec


https://www.journaldemontreal.com/2023/08/25/monsieur-drainville-demissionnez-il-y-a-85...

Monsieur Drainville, démissionnez! Vous avez 8558 bonnes raisons de le faire


Jeudi, 24 août 2023 11:30

MISE À JOUR Jeudi, 24 août 2023 11:30

Lorsque François Legault est devenu premier ministre, il a promis que sa priorité serait l’éducation. À l’aube de la rentrée scolaire, on apprend qu’il manque 8558 enseignants, toute une priorité!

Si Legault était le moindrement sérieux, il aurait déjà congédié le ministre Drainville. Tragiquement, ce dernier va demeurer en poste pour que les projecteurs ne se tournent pas vers Legault.


En fait, au lieu de corriger la situation, la CAQ a tenu des conférences de presse pour parler de la vitesse autour des écoles et des cellulaires dans les classes... Bref de tout sauf de la réelle urgence: il n’y aura pas de profs dans des milliers de classes!


Le réseau de l’éducation existe pour enseigner et, sans enseignants compétents, il n’y aura pas d’enseignement digne de ce nom.

C’est ça le scandale.

Drainville veut qu’on recommence à enseigner les «classiques». Tout ce que lui et Legault réussiront à enseigner, toutefois, c’est la manière classique de se déresponsabiliser en changeant de sujet.

Des problèmes de base

Il existe de nombreux défis dans notre réseau de l’éducation: pénurie de spécialistes pour seconder les profs, vétusté des bâtiments, etc. Mais il y a deux problèmes majeurs qu’on préfère occulter: la subvention des écoles soi-disant «privées» et l’abolition des commissions scolaires.

Les écoles «privées» au Québec sont en fait largement subventionnées avec l’argent des contribuables.

En clair, le travailleur d’usine dans un quartier voit l’argent de ses impôts donné aux enfants du dentiste à l’autre bout de la ville, pour qu’ils puissent fréquenter des écoles sélectes.

Je n’ai absolument rien contre les écoles privées. C’est un choix tout à fait légitime. Mais une école privée devrait être réellement privée, sans vivre de l’argent des contribuables.

Le secteur des écoles privées plaide qu’ils constituent une aubaine, car ils ne reçoivent que 60% de ce que ça coûterait au public.

C’est un argument qui ne tient pas compte du fait que la subvention de ces fausses écoles privées vide les écoles publiques d’un grand nombre de bons élèves, créant une spirale vers le bas pour les écoles publiques et un incitatif pour envoyer ses enfants au privé!


Les centaines de millions que le gouvernement donne au privé devraient être dirigés vers le public. Mais, à ma connaissance, Pauline Marois est la seule ministre de l’Éducation à avoir envoyé ses enfants à l’école publique.

Les autres ministres, y compris Legault, ne sont pas à la veille d’abolir ce privilège.

Ramenons les commissions scolaires

Mais il y a une chose que Legault a bel et bien abolie: les commissions scolaires dirigées par des élus.

Les tribunaux ont empêché Legault d’abolir les commissions scolaires du côté anglophone. Y aura-t-il des profs dans leurs classes à la rentrée? Chose certaine, ce qui risque d’y être différent, c'est que les parents peuvent encore s'y plaindre à des élus, qui eux doivent répondre de leurs gestes.

Malheureusement pour nous, comme un vieux magicien qui agite une main pour cacher ce qu’il fait avec l’autre, Legault va parler de cellulaires, à la rentrée, alors que les enfants n’ont pas de profs.

C’est une vraie honte, mais comme d’habitude ici, il n’y aura personne de responsable.

:mouche:

Solution Occupation double..?

par Jéromec, vendredi 25 août 2023, 11:50 (il y a 692 jours) @ Jéromec

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