
Le privé s'installe pour la production électrique ! (Forum)
Gabriel Côté
Jeudi, 26 juin 2025 00:00
MISE À JOUR Jeudi, 26 juin 2025 00:00
Une prolifération des projets d’autoproduction d’électricité comme celui de TES Canada risquerait de provoquer des enjeux de main-d’œuvre pour Hydro-Québec, selon le PDG sortant de la société d'État.
«Il faut être prudent», a reconnu Michael Sabia lors de l’étude des crédits d'Hydro, qui a eu lieu en mai dernier.
M. Sabia répondait alors aux questions du député solidaire Haroun Bouazzi, qui lui demandait si la multiplication d’initiatives comme le projet controversé de TES Canada mettrait à mal Hydro-Québec.
Ce mégaprojet de 140 éoliennes a soulevé l’ire de citoyens de la Mauricie qui craignent que leur coin de pays soit défiguré en plus de susciter de l’inquiétude quant à la possible privatisation de la production d’électricité.
De tels projets soulèvent également l'enjeu de la disponibilité de la main-d’œuvre pour Hydro.
«Pendant cette période où nos besoins sont tellement importants pour bâtir le système énergétique dont nous aurons besoin pour l’avenir, il faut être très discipliné. [...] TES est un exemple probablement bien raisonnable. Mais est-ce que ce serait une bonne idée d’avoir une douzaine d’autres [projets similaires]?» s’est-il interrogé.
«Points d'interrogation»
«Pour dire le moindre, nous avons des points d’interrogation. Parce que sur la main-d’œuvre, la disponibilité des entrepreneurs, mais également pour avoir accès aux turbines, parce que les chaînes d’approvisionnement sont tellement serrées...» a-t-il ajouté.
«Pour un [seul] projet, est-ce que c’est la fin du monde? Honnêtement, non, ce n’est pas le cas. Mais avec une prolifération de plusieurs, ça, c’est une autre chose», a conclu le PDG d’Hydro-Québec, qui quittera son poste la semaine prochaine pour prendre la tête de la fonction publique fédérale.
Rappelons que la position d’Hydro-Québec sur les projets d’autoproduction d’électricité est que «les ressources doivent être allouées prioritairement aux projets éoliens qui permettront de répondre à des besoins d’intérêt collectif».
Lentement et sûrement, le privé s'empare des projets des éoliennes pour fournir de l'électricité, comme TES Canada qui semble avoir de grosses tentacules pour créer une électricité au privé.
L'ex PDG a raison de croire que ce service devienne plus présent du côté du privé et que cela occasionnera incessamment une baisse d'employabilité si le privé recrute par maraudage des employés de l'État.
Chose certaine, depuis que la CAQ est à la barre de la gouvernance, tout semble pencher vers le privé. Aurons nous un jour un gouvernement au privé !
Dédé