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Pierre-Paul Biron
Jeudi, 27 novembre 2025 15:56

MISE À JOUR Jeudi, 27 novembre 2025 15:56

Un joueur de dek hockey de Québec qui a sauvagement agressé un arbitre en lui assénant un coup de bâton en plein visage a plaidé coupable à des accusations de voies de fait armées, de voies de fait causant des lésions et de menaces jeudi.

Kevin Bilodeau a reconnu sa culpabilité pour les événements qui sont survenus au Dek Hockey Beauport le 16 juillet 2024.

Lors d’un match où il agissait comme joueur, l’homme de 32 ans a été expulsé en raison d’un «comportement antisportif», selon le résumé des faits exposé au tribunal par le procureur au dossier, Me Mathieu Camirand, hier, au palais de justice de Québec.

C’est à ce moment que Bilodeau a complètement perdu les pédales, s’en prenant à l’un des deux arbitres du match, Mathieu Joncas.

Lorsque ce dernier est intervenu pour procéder à l’expulsion, le récalcitrant l’a menacé en disant avoir «juste le goût de lui en crisser une».

L’accusé a ensuite sauvagement attaqué l’arbitre avec son bâton, lui assénant un premier coup au torse, suivi d’un deuxième, à deux mains, en plein visage.

Fractures au visage

Le violent coup a provoqué d’importantes blessures «à la joue et la bouche» de l’arbitre, qui a dû être transporté à l’hôpital après l’attaque.

M. Joncas a notamment subi une fracture de la mâchoire ainsi qu’une commotion cérébrale et il a eu des dents brisées.

Les images de ses blessures avaient rapidement fait le tour des réseaux sociaux et des médias dans les jours suivant l’incident, l’arbitre décidant de porter plainte contre son assaillant.

Kevin Bilodeau avait ensuite été accusé de voies de fait armées, de voies de fait causant des lésions et de menaces, pour les propos tenus juste avant l’agression.

Il a plaidé coupable jeudi à l’ensemble des chefs d’accusation qui ont été portés contre lui.

Le dossier a été remis à une date ultérieure afin de permettre la confection d’un rapport présentenciel sur la situation de l’accusé.

Le ministère public a déjà annoncé au tribunal qu’aucune entente n’interviendrait sur la peine, confirmant par la suite au Journal son intention de demander de la détention ferme pour le hockeyeur délinquant.

La victime devrait à ce moment témoigner sur les conséquences du crime sur sa vie.

Suspendu à vie

Kevin Bilodeau avait été suspendu à vie dans l’ensemble des ligues de l’Association nationale des joueurs de hockey-balle (NBHPA) après les événements.

En entrevue avec Le Journal la semaine suivante, Mathieu Joncas avait insisté sur le travail nécessaire de sensibilisation au travail parfois ingrat des arbitres dans l’ensemble des sports au Québec.

«Je ne veux pas faire pitié. Mais que ça serve d’exemple», avait affirmé la victime de l’attaque sauvage.

«Des arbitres, ça en prend. Il faut les respecter à tout prix, autant verbalement que physiquement.»

Sans antécédents judiciaires, Kevin Bilodeau est représenté dans cette affaire par Me François Cauchon.

Pas de dossier pénal, il peut s'en sauver pour une détention à domicile avec une probation de 2 ans, tout au plus une détention de 12 mois ferme. Est-ce que ça vaut vraiment la peine de crisser un bon coup de bâton de hockey dans la face d'une câlisse d'arbitre ?

Je blague, lorsque je jouais, jamais j'ai eu une discussion haineuse envers un arbitre, point à la ligne. J'ai beau être une personne avec une émotion vive, il faut se faire à l'idée que l'arbitre fait son boulot en suivant les règlements et lorsque je me faisais pincé, j'acceptais to the go à aller au banc de punition, même si je bougonnais fortement. Après tout, c'est un sport et non une méthode de survie en défendant sa peau !

M. Joncas, l'arbitre, fait bien de tenter de sensibiliser les gens pour le travail que font les arbitres, c'est devenu trop facile pour eux de recevoir des paroles haineuses et se faire agresser par des joueurs...et les spectateurs.

L'adrénaline d'un joueur durant un match, c'est très difficile à gérer durant son emportement, il devrait y avoir des agents de protection personnelle dans l'amphithéâtre et sur patin pour protéger les arbitres, à voir aller ces gens fous du sports.

Dédé

Une belle peine bonbon encore une fois.