Ce soir les Canadiens de Montréal affrontent l'Avalanche du Colorado qui porteront l'ancien uniforme des Nordiques de Québec...

Piste de réflexions sur pourquoi la rivalité était si intense...
ça vient de Grok en passant

''
La rivalité entre les Canadiens de Montréal et les Nordiques de Québec (1979-1995) est considérée comme l’une des plus intenses et haineuses de l’histoire de la LNH, même plus que la rivalité Montréal-Boston pour plusieurs Québécois de l’époque. Voici les principales raisons qui expliquent pourquoi elle était si explosive :1. Rivalité Québec–Montréal à l’état purC’était la guerre entre les deux plus grandes villes du Québec : Québec (la capitale, plus « pure laine », fière de son histoire) contre Montréal (la métropole cosmopolite, perçue comme plus « anglaise » ou fédéraliste).
Les partisans des Nordiques reprochaient souvent aux Canadiens d’être « l’équipe des Anglais » ou « l’équipe du Canada anglais », même si le CH était majoritairement francophone. Le fait que le propriétaire du Canadien soit la famille Molson (anglo-québécoise) alimentait ce sentiment.

2. Contexte politique ultra-tenduLa rivalité a explosé pendant les années du nationalisme québécois intense : référendum de 1980, échec de l’Accord du lac Meech (1990), montée du Bloc québécois, référendum de 1995.
Pour beaucoup de partisans des Nordiques, encourager Québec contre Montréal, c’était aussi encourager le Québec contre le Canada anglais. Le CH était vu comme le symbole du « Canada qui nous domine ».

3. Le Vendredi saint 1984 (Good Friday Massacre)Le match du 20 avril 1984 au Forum de Montréal reste le point tournant. Une bagarre générale monstre éclate à la fin de la 2ᵉ période (même les joueurs sur le banc se battent). Résultat : 252 minutes de pénalité, 10 expulsions, et la bagarre reprend avant le début de la 3ᵉ période alors que l’arbitre n’est absent.
Cet événement a cristallisé la haine pour une génération.

4. Des joueurs qui alimentaient la guerreDes joueurs comme Chris Nilan, Shayne Corson, Mario Marois, Dale Hunter, Clint Malarchuk, Alain Côté, Michel Goulet, etc. ne se faisaient pas de cadeaux.
Les frères Šťastný (Peter, Anton et Marian), réfugiés tchèques arrivés à Québec en 1980, étaient adulés comme des héros au Québec et détestés à Montréal.

5. La bataille de Québec (1987, 1993)En 1987, les Nordiques éliminent le CH en finale de division Adams.
En 1993, c’est le Canadien qui élimine les Nordiques au premier tour en 6 matchs (avec la controverse du but d’Éric Desjardins en prolongation au match 2).

6. La disparition des Nordiques (1995)Quand les Nordiques déménagent à Denver pour devenir l’Avalanche du Colorado en 1995, une grande partie des partisans québécois (surtout hors Montréal) ont vécu ça comme une trahison du Canada anglais et de la LNH. Beaucoup ont reportent leur haine sur le Canadien, perçu comme ayant « survécu » grâce à son statut privilégié.

En résuméC’était bien plus qu’une rivalité sportive : c’était
Québec vs Montréal
Francophones « pure laine » vs métropole cosmopolite
Nationalisme québécois vs fédéralisme canadien
Capitale historique vs grande ville d’affairesMême aujourd’hui, quand d’anciens partisans des Nordiques parlent du Canadien, on sent encore la vieille rancœur. C’est probablement la seule rivalité dans l’histoire de la LNH qui était autant politique et identitaire que sportive.C’est pour ça qu’on dit souvent qu’il n’y a jamais eu, et qu’il n’y aura probablement jamais, une rivalité aussi intense au hockey''