Vieux texte : Les maux ont toujours des mots ! (Forum)
Créé le 3 novembre 2012
3h00 du matin, il faut sortir le chien !
Ma douce dort paisiblement et moi ben, je regarde défiler le temps, un temps que j'aimerais bien qu'il finisse à temps. Temps en temps les maux, temps en temps des mots, des mots aussi fragile que je t'aime, des maux aussi pénible que vas t'en, décâlisse.
Mots qui virevoltent, maux qui piochent, fraîcheur du susurrement, malheur d'égarement. Des mots doux, des maux malfaisants, des cris de réjouissance, des cris de délivrance.
Une échine si fragile par une épine si solide, une canne comme bolide et des limitations comme action, comme de raison, rien ne se fait sans raison, raison de plus de rester à la maison, maison sans toiture, maison sans balcon et maison sans pièce. Une douleur sans labeur, une douleur sans odeur et une douleur sans heures.
Être seul avec mes mots, Âme seule avec mes maux. Un silence déchirant, un bruit courant, un regard hagard, une fermeture de hangar, une joie momifiée, une tristesse acidulée.
Être seul avec mes maux, Esprit seul avec mes mots. Un bonheur magnanime, un malheur envenime, un sourire sans volonté, un chagrin avec satiété, une joie à grosses gouttes, une peine qui coûte.
Voilà, des mots pour des maux !
Dédé
Plume Latraverse - Le mal du pays
Tiré de l'Album Chanson pour toutes sortes de monde...
Plume Latraverse - Le mal du pays
https://www.youtube.com/watch?v=x525ukDjmRk
On est parti de rien
Tiré du vide à plein la caisse
Poussé dans un berceau
Revêtu d'une peau de fesse
On est arrivé là
Sans trop savoir pourquoi
Sans trop savoir pour qui
On s'est r'trouvé en vie
Le souffle emprisonné
Dans un corps étranger
On s'est r'trouvé avec
La soif au bout du bec
Dans notre noirceur innée
On n'a pas demandé à être
Du fond de notre nuit
Le silence infini est maître
Dans l'océan rêvé
D'où on fut kidnappé
Où nous furent mis au dos
De différents drapeaux
De différentes couleurs
De différentes douleurs
Des souvenirs enfouis
Dans le mal du pays
Pourquoi se rattacher
À c'qui nous a taché l'enfance
Pourquoi rester debout
Comme des ambulants trous qui pensent?
Subsister à tout prix
Et sans argent remis
Cultiver son lopin
En songeant à sa fin
R'garder pousser l'béton
Pourrir ses illusions
Avec comme une envie
Comme un mal du pays
Préserver son jargon
En chantant des chansons
Fumer une cigarette
En liberté complète
Et puis sourire aux anges
En sortant ses vidanges
En profitant d'la vie
Et d'son mal du pays