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Les Canadiens favorables à la peine de mort? (Forum)

par Dédé ⌂ @, lundi 20 mars 2023, 10:44 (il y a 405 jours)

Source : Les Canadiens favorables à la peine de mort?


AGENCE QMI
Dimanche, 19 mars 2023 09:16
MISE À JOUR Dimanche, 19 mars 2023 09:34

Les résultats d’un nouveau sondage mené à terme par Research Co. démontrent qu’une majorité de Canadiens se montrent en faveur de la peine de mort.

54% des répondants se disent prêts à revoir le système de justice pour réinsérer la peine capitale aux criminels reconnus coupables de meurtre. Il s’agit d’une hausse de trois points de pourcentage par rapport à un sondage similaire effectué en février 2022.

Selon les données de Research Co., le Québec figure parmi les provinces ayant le plus bas taux d’approbation pour cette procédure judiciaire: seulement 43% des résidents de la province sont en faveur de ramener la peine de mort.

Ces chiffres augmentent à 62% en Alberta, à 60% en Saskatchewan et au Manitoba, 58% en Ontario et en Colombie-Britannique, et 55% dans le Canada Atlantique.

Parmi certaines des remarques qu’a effectuées le groupe de recherche, on note que la pratique fait davantage bonne figure chez les gens plus âgés. 59% des répondants âgés de 55 ans et plus voudraient revoir la peine de mort; ce nombre est à 55% chez les 35-54 ans, et à 50% chez les 18-34 ans.

De nombreux arguments sont utilisés dans ce débat, à la fois pour réinstaurer cette peine et pour la garder hors des pratiques judiciaires canadiennes. D’une part, parmi les opposants, certains craignent qu’une erreur judiciaire mène à la peine de mort.

D’autres croient qu’il est du devoir des citoyens d’aider à réhabiliter les meurtriers au sein de la communauté, et que ceux-ci devraient faire leur temps en prison.

Ceux qui sont favorables à la peine de mort soutiennent pour leur part qu’ils croient que de l’imposer pourrait aider à prévenir certains crimes. D’autres croient qu’il ne revient pas aux contribuables de continuer à payer pour les frais engendrés par les prisonniers.

La peine de mort a été abolie au Canada en 1976. 710 exécutions ont été faites lorsqu’elle constituait une pratique courante. Les deux derniers à être exécutés sont Arthur Lucas et Ronald Turpin, en 1962, à Toronto.
_________________

Au moins au Québec, nous sommes moins redneck ! :D

Personnellement, je ne suis pas d'accord avec la peine capitale. Toutefois, pour la récidive meurtrière, je serai plus apte à accepter, même si j'ai une crainte innée des erreurs judiciaires. Une personne qui tue juste pour satisfaire ses besoins primitifs, ne mériterait aucune clémence, puisque la plupart du temps, leurs meurtres sont morbides.

Les lois d'incarcération devraient êtres mieux légiférées parce que ça n'a pas d'allure qu'une personne prends 12 mois de pénitencier et en sorte après qu'un mois avec une libération conditionnelle. Lors d'une sentence, le temps pécuniaire devrait demeurer au nombre de temps d'incarcération prononcée. Ainsi, peut-être que ça réduirait un brin la violence et les mauvais coups parce que là, cela ressemble à une justice qui donne du bonbon !

Dédé

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Les Canadiens favorables à la peine de mort?

par Blake, lundi 20 mars 2023, 12:00 (il y a 405 jours) @ Dédé

Source : Les Canadiens favorables à la peine de mort?


AGENCE QMI
Dimanche, 19 mars 2023 09:16
MISE À JOUR Dimanche, 19 mars 2023 09:34

Les résultats d’un nouveau sondage mené à terme par Research Co. démontrent qu’une majorité de Canadiens se montrent en faveur de la peine de mort.

54% des répondants se disent prêts à revoir le système de justice pour réinsérer la peine capitale aux criminels reconnus coupables de meurtre. Il s’agit d’une hausse de trois points de pourcentage par rapport à un sondage similaire effectué en février 2022.

Selon les données de Research Co., le Québec figure parmi les provinces ayant le plus bas taux d’approbation pour cette procédure judiciaire: seulement 43% des résidents de la province sont en faveur de ramener la peine de mort.

Ces chiffres augmentent à 62% en Alberta, à 60% en Saskatchewan et au Manitoba, 58% en Ontario et en Colombie-Britannique, et 55% dans le Canada Atlantique.

Parmi certaines des remarques qu’a effectuées le groupe de recherche, on note que la pratique fait davantage bonne figure chez les gens plus âgés. 59% des répondants âgés de 55 ans et plus voudraient revoir la peine de mort; ce nombre est à 55% chez les 35-54 ans, et à 50% chez les 18-34 ans.

De nombreux arguments sont utilisés dans ce débat, à la fois pour réinstaurer cette peine et pour la garder hors des pratiques judiciaires canadiennes. D’une part, parmi les opposants, certains craignent qu’une erreur judiciaire mène à la peine de mort.

D’autres croient qu’il est du devoir des citoyens d’aider à réhabiliter les meurtriers au sein de la communauté, et que ceux-ci devraient faire leur temps en prison.

Ceux qui sont favorables à la peine de mort soutiennent pour leur part qu’ils croient que de l’imposer pourrait aider à prévenir certains crimes. D’autres croient qu’il ne revient pas aux contribuables de continuer à payer pour les frais engendrés par les prisonniers.

La peine de mort a été abolie au Canada en 1976. 710 exécutions ont été faites lorsqu’elle constituait une pratique courante. Les deux derniers à être exécutés sont Arthur Lucas et Ronald Turpin, en 1962, à Toronto.
_________________

Au moins au Québec, nous sommes moins redneck ! :D

Personnellement, je ne suis pas d'accord avec la peine capitale. Toutefois, pour la récidive meurtrière, je serai plus apte à accepter, même si j'ai une crainte innée des erreurs judiciaires. Une personne qui tue juste pour satisfaire ses besoins primitifs, ne mériterait aucune clémence, puisque la plupart du temps, leurs meurtres sont morbides.

Les lois d'incarcération devraient êtres mieux légiférées parce que ça n'a pas d'allure qu'une personne prends 12 mois de pénitencier et en sorte après qu'un mois avec une libération conditionnelle. Lors d'une sentence, le temps pécuniaire devrait demeurer au nombre de temps d'incarcération prononcée. Ainsi, peut-être que ça réduirait un brin la violence et les mauvais coups parce que là, cela ressemble à une justice qui donne du bonbon !

Dédé

Je ne suis pas surpris de voir les rednecks de l'Alberta être pour avec un pourcentage élevé. Pour le reste, j'ai la même opinion que toi et je voudrais des peines plus sévères dans plusieurs cas.

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Les Canadiens favorables à la peine de mort?

par Dédé ⌂ @, lundi 20 mars 2023, 15:42 (il y a 405 jours) @ Blake

Au moins au Québec, nous sommes moins redneck ! :D

Personnellement, je ne suis pas d'accord avec la peine capitale. Toutefois, pour la récidive meurtrière, je serai plus apte à accepter, même si j'ai une crainte innée des erreurs judiciaires. Une personne qui tue juste pour satisfaire ses besoins primitifs, ne mériterait aucune clémence, puisque la plupart du temps, leurs meurtres sont morbides.

Les lois d'incarcération devraient êtres mieux légiférées parce que ça n'a pas d'allure qu'une personne prends 12 mois de pénitencier et en sorte après qu'un mois avec une libération conditionnelle. Lors d'une sentence, le temps pécuniaire devrait demeurer au nombre de temps d'incarcération prononcée. Ainsi, peut-être que ça réduirait un brin la violence et les mauvais coups parce que là, cela ressemble à une justice qui donne du bonbon !

Dédé


Je ne suis pas surpris de voir les rednecks de l'Alberta être pour avec un pourcentage élevé. Pour le reste, j'ai la même opinion que toi et je voudrais des peines plus sévères dans plusieurs cas.

______________________

Voici un article, à titre d'information du Réseau juridique du Québec par Me Valérie La Madeleine, avocate du même non du bureau : Les peines au Canada

Introduction

Suite à une déclaration de culpabilité, le juge doit infliger une peine au contrevenant. Cette peine peut différer d’un contrevenant à un autre et doit être guider par les principes de détermination de la peine prévus aux articles 718 et suivants du Code criminel. La peine doit, entre autres, dissuader, dénoncer, être individualisée, s’harmoniser avec les peines en semblable matière, favoriser la réinsertion, assurer réparation des préjudices, etc… Si le juge décidait d’isoler un contrevenant du reste de la société, il aurait donc examiné et envisagé la possibilité d’une sanction moins contraignante. Le juge, afin d’individualiser la peine, doit balancer les facteurs atténuants et les facteurs aggravants propre au dossier. Le juge devra également prendre en considération différents facteurs qui sont spécifiquement prévus dans le Code criminel comme aggravants. Par exemple, lorsque la victime est vulnérable (notamment : autochtone féminine), lorsque la victime est mineure, lorsque c’est une infraction qui porte atteinte à l’intégrité du système judiciaire… Le législateur a également ajouté de prendre en considération la vulnérabilité accrue des victimes lorsqu’il s’agit d’infractions qui constituent un mauvais traitement à un partenaire intime, féminines et autochtones féminines.

L'absolution

Au chapitre des peines possibles selon les circonstances et la loi, il y a l’absolution. L’absolution est une fiction de la loi. En effet, elle permet au contrevenant de bénéficier d’une absence de condamnation malgré son plaidoyer de culpabilité. Certains critères prévus à l’article 730 du Code criminel doivent être remplis : L’accusé doit être une personne physique, il ne faut pas qu’il y ait de peine minimale ou que la peine maximale soit de 14 ans ou perpétuité, il faut que ce soit dans l’intérêt véritable de l’accusé sans nuire à l’intérêt public. L’absolution peut être inconditionnelle ou conditionnelle. Lorsqu’elle est conditionnelle, le contrevenant sera soumis à une ordonnance de probation et devra respecter des conditions (exécution de travaux communautaires, paiement d’un don, remboursement de perte à la victime, interdiction de communiquer, interdiction d’armes, interdiction de consommer de l’alcool ou des drogues…)

Ordonnance de probation

Une ordonnance de probation peut également être rendue lorsque le juge décide de surseoir au prononcé de sa peine. En effet, le juge peut décider de ne pas imposer la peine qu’il juge approprié et soumettre le contrevenant à une ordonnance de probation d’une durée maximale de 3 ans. Des conditions générales de garder la paix, d’observer bonne conduite et d’aviser la Cour de tout changement d’occupation, d’adresse et de nom sont prévues par l’article 732.1(2) du Code criminel et des conditions facultatives de suivi auprès d’un agent de probation, de s’abstenir de consommer, de s’abstenir d’avoir des armes, d’effectuer au maximum 240heures de travaux communautaires dans un délai maximum de 18 mois, etc, sont notamment prévues au paragraphe 3 du même article. L’ordonnance de probation peut également être infligée avec une amende ou avec une peine d’incarcération de 2 ans ou moins.

Paiement d'une amende

Le juge pourrait également s’il le juge à propos imposer le paiement d’une amende. Il rendra donc une ordonnance de paiement d’amende et infligera un délai de paiement. À défaut de paiement dans le délai prescrit, le contrevenant peut prendre une entente de paiement ou d’exécution de travaux pour fins de paiement avec le percepteur. Lorsque le contrevenant ne respecte pas l’entente et les modalités prévues au Code criminel aux articles 734.5 et 734.6, un mandat d’incarcération peut être délivré et une période d’emprisonnement pourrait être requis pour fins de paiement.

Peines d'incarcération

Si la peine d’incarcération prévue par le Tribunal est de 90 jours ou moins, cette peine pourrait être purgée de façon discontinue aux moments prévus par l’ordonnance du juge. Les modalités de forme et de temps peuvent alors être incluses à l’ordonnance de probation.

Si la peine d’incarcération est supérieure à 90 jours, elle devra être purgée de façon continue dans un établissement carcéral. Pour les peines de moins de 2 ans (2ans moins 1 jour), elle est purgée dans un établissement carcéral provincial et pour les peines de 2 ans et plus, dans un établissement carcéral fédéral. Les peines d’emprisonnement sont souvent du ressort de la discrétion du juge selon les différents principes de détermination de la peine. Cependant, elles peuvent également être spécifiquement prévues à l’infraction reprochée; soit une peine minimale d’emprisonnement. Par exemple, les récidives d’alcool au volant, les infractions à caractère sexuel sur des mineurs, le meurtre…

Concernant les peines d’emprisonnement, dépendant des circonstances, cette peine pourrait être purgée dans la collectivité; l’emprisonnement avec sursis. L’exécution de cette peine peut ressembler à l’ordonnance de probation, mais elle est plus restrictive de liberté en ce sens où un agent de surveillance peut être au domicile du contrevenant à tout moment pour s’assurer du respect des conditions. Plusieurs conditions sont obligatoires (garder la paix, répondre aux convocations du Tribunal et rester dans son ressort, se présenter à son agent de surveillance…) et d’autres conditions sont facultatives (interdiction de communication, interdiction de consommer alcool ou drogue, analyse d’échantillon de substance corporelle, interdiction d’arme, effectuer des travaux communautaires, effectuer une thérapie…). Depuis les dernières années, cette peine se fait faisait plus rare. Cependant, le législateur a modifié le Code criminel le 17 novembre 2022 et permet l’imposition de l’emprisonnement avec sursis pour la plupart des infractions criminelles. C’est l’article 742.1 du Code criminel qui énumère les critères à remplir afin d’y être éligible :

  • Tribunal convaincu que le contrevenant ne représente pas un danger pour la collectivité
  • Peine d’emprisonnement inférieure à 2 ans
  • Aucune peine minimale d'emprisonnement prévue
  • Pas une infraction de tentative de meurtre, de torture ou d’encouragement au génocide
  • Pas une infraction de terrorisme, d’organisation criminelle par acte criminel passible d’un emprisonnement maximal de 10 ans ou plus


À l’infliction de toute peine, le juge doit ordonner le paiement de la suramende compensatoire. Cette suramende est de 30% du montant d’une amende ou si aucune amende n’est infligée, de 100$ pour chacune des infractions poursuivies par procédure sommaire et de 200$ pour chacune des infractions poursuivies par acte criminel. Par contre, suite à l’invalidation de l’ancien article de loi par la Cour suprêmeLe législateur a modifié le Code criminel afin de permettre aux juges de dispenser les contrevenants de payer la suramende. Cette dispense peut être faite d’office par le juge ou à la demande du contrevenant s’il est convaincu que la suramende pourrait causer un préjudice injustifié, soit par sa situation financière précaire, son absence d’actifs ou ses obligations financières trop importantes; ou encore le juge pourrait dispenser le contrevenant s’il est convaincu que l’imposition de la suramende ne serait pas proportionnelle au degré de responsabilité ou à la gravité de l’infraction commise par le contrevenant. Le juge doit consigner ses motifs de dispense par écrit au procès-verbal.

Conclusion

La détermination de la peine est un processus compliqué et individualisé où chaque cas est un cas d’espèce. Il est préférable de consulter un avocat dès le début de votre dossier afin de connaître toutes les options.

Dernière mise à jour : 24 février 2023

Avis : L'information présentée ci-dessus est de nature générale et est mise à votre disposition sans garantie aucune notamment au niveau de son exactitude ou de sa caducité. Cette information ne doit pas être interprétée comme constituant un ou des conseils ou avis juridiques. Si vous avez besoin de conseils juridiques particuliers, veuillez consulter un avocat ou un notaire.

© Copyright Valérie La Madeleine 2017- 2023 , Tous droits réservés
_______________

Ça donne bonne une idée comment le juge doit promulguer une sentence. Évidemment, ce n'est qu'un résumé. Les raisons de sentence ne sont pas énumérées dans cet article, il faut se référer au code criminel du Canada qui est beaucoup plus étoffé.

Si vous voulez en faire une lecture au chevet, voici en fichier PDF que vous pouvez télécharger, il contient 1279 pages : Le code criminel du Canada

Des heures de plaisir à lire ! :mdr:

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Les Canadiens favorables à la peine de mort?

par Blake, lundi 20 mars 2023, 21:11 (il y a 405 jours) @ Dédé

Au moins au Québec, nous sommes moins redneck ! :D

Personnellement, je ne suis pas d'accord avec la peine capitale. Toutefois, pour la récidive meurtrière, je serai plus apte à accepter, même si j'ai une crainte innée des erreurs judiciaires. Une personne qui tue juste pour satisfaire ses besoins primitifs, ne mériterait aucune clémence, puisque la plupart du temps, leurs meurtres sont morbides.

Les lois d'incarcération devraient êtres mieux légiférées parce que ça n'a pas d'allure qu'une personne prends 12 mois de pénitencier et en sorte après qu'un mois avec une libération conditionnelle. Lors d'une sentence, le temps pécuniaire devrait demeurer au nombre de temps d'incarcération prononcée. Ainsi, peut-être que ça réduirait un brin la violence et les mauvais coups parce que là, cela ressemble à une justice qui donne du bonbon !

Dédé


Je ne suis pas surpris de voir les rednecks de l'Alberta être pour avec un pourcentage élevé. Pour le reste, j'ai la même opinion que toi et je voudrais des peines plus sévères dans plusieurs cas.

______________________

Voici un article, à titre d'information du Réseau juridique du Québec par Me Valérie La Madeleine, avocate du même non du bureau : Les peines au Canada

Introduction

Suite à une déclaration de culpabilité, le juge doit infliger une peine au contrevenant. Cette peine peut différer d’un contrevenant à un autre et doit être guider par les principes de détermination de la peine prévus aux articles 718 et suivants du Code criminel. La peine doit, entre autres, dissuader, dénoncer, être individualisée, s’harmoniser avec les peines en semblable matière, favoriser la réinsertion, assurer réparation des préjudices, etc… Si le juge décidait d’isoler un contrevenant du reste de la société, il aurait donc examiné et envisagé la possibilité d’une sanction moins contraignante. Le juge, afin d’individualiser la peine, doit balancer les facteurs atténuants et les facteurs aggravants propre au dossier. Le juge devra également prendre en considération différents facteurs qui sont spécifiquement prévus dans le Code criminel comme aggravants. Par exemple, lorsque la victime est vulnérable (notamment : autochtone féminine), lorsque la victime est mineure, lorsque c’est une infraction qui porte atteinte à l’intégrité du système judiciaire… Le législateur a également ajouté de prendre en considération la vulnérabilité accrue des victimes lorsqu’il s’agit d’infractions qui constituent un mauvais traitement à un partenaire intime, féminines et autochtones féminines.

L'absolution

Au chapitre des peines possibles selon les circonstances et la loi, il y a l’absolution. L’absolution est une fiction de la loi. En effet, elle permet au contrevenant de bénéficier d’une absence de condamnation malgré son plaidoyer de culpabilité. Certains critères prévus à l’article 730 du Code criminel doivent être remplis : L’accusé doit être une personne physique, il ne faut pas qu’il y ait de peine minimale ou que la peine maximale soit de 14 ans ou perpétuité, il faut que ce soit dans l’intérêt véritable de l’accusé sans nuire à l’intérêt public. L’absolution peut être inconditionnelle ou conditionnelle. Lorsqu’elle est conditionnelle, le contrevenant sera soumis à une ordonnance de probation et devra respecter des conditions (exécution de travaux communautaires, paiement d’un don, remboursement de perte à la victime, interdiction de communiquer, interdiction d’armes, interdiction de consommer de l’alcool ou des drogues…)

Ordonnance de probation

Une ordonnance de probation peut également être rendue lorsque le juge décide de surseoir au prononcé de sa peine. En effet, le juge peut décider de ne pas imposer la peine qu’il juge approprié et soumettre le contrevenant à une ordonnance de probation d’une durée maximale de 3 ans. Des conditions générales de garder la paix, d’observer bonne conduite et d’aviser la Cour de tout changement d’occupation, d’adresse et de nom sont prévues par l’article 732.1(2) du Code criminel et des conditions facultatives de suivi auprès d’un agent de probation, de s’abstenir de consommer, de s’abstenir d’avoir des armes, d’effectuer au maximum 240heures de travaux communautaires dans un délai maximum de 18 mois, etc, sont notamment prévues au paragraphe 3 du même article. L’ordonnance de probation peut également être infligée avec une amende ou avec une peine d’incarcération de 2 ans ou moins.

Paiement d'une amende

Le juge pourrait également s’il le juge à propos imposer le paiement d’une amende. Il rendra donc une ordonnance de paiement d’amende et infligera un délai de paiement. À défaut de paiement dans le délai prescrit, le contrevenant peut prendre une entente de paiement ou d’exécution de travaux pour fins de paiement avec le percepteur. Lorsque le contrevenant ne respecte pas l’entente et les modalités prévues au Code criminel aux articles 734.5 et 734.6, un mandat d’incarcération peut être délivré et une période d’emprisonnement pourrait être requis pour fins de paiement.

Peines d'incarcération

Si la peine d’incarcération prévue par le Tribunal est de 90 jours ou moins, cette peine pourrait être purgée de façon discontinue aux moments prévus par l’ordonnance du juge. Les modalités de forme et de temps peuvent alors être incluses à l’ordonnance de probation.

Si la peine d’incarcération est supérieure à 90 jours, elle devra être purgée de façon continue dans un établissement carcéral. Pour les peines de moins de 2 ans (2ans moins 1 jour), elle est purgée dans un établissement carcéral provincial et pour les peines de 2 ans et plus, dans un établissement carcéral fédéral. Les peines d’emprisonnement sont souvent du ressort de la discrétion du juge selon les différents principes de détermination de la peine. Cependant, elles peuvent également être spécifiquement prévues à l’infraction reprochée; soit une peine minimale d’emprisonnement. Par exemple, les récidives d’alcool au volant, les infractions à caractère sexuel sur des mineurs, le meurtre…

Concernant les peines d’emprisonnement, dépendant des circonstances, cette peine pourrait être purgée dans la collectivité; l’emprisonnement avec sursis. L’exécution de cette peine peut ressembler à l’ordonnance de probation, mais elle est plus restrictive de liberté en ce sens où un agent de surveillance peut être au domicile du contrevenant à tout moment pour s’assurer du respect des conditions. Plusieurs conditions sont obligatoires (garder la paix, répondre aux convocations du Tribunal et rester dans son ressort, se présenter à son agent de surveillance…) et d’autres conditions sont facultatives (interdiction de communication, interdiction de consommer alcool ou drogue, analyse d’échantillon de substance corporelle, interdiction d’arme, effectuer des travaux communautaires, effectuer une thérapie…). Depuis les dernières années, cette peine se fait faisait plus rare. Cependant, le législateur a modifié le Code criminel le 17 novembre 2022 et permet l’imposition de l’emprisonnement avec sursis pour la plupart des infractions criminelles. C’est l’article 742.1 du Code criminel qui énumère les critères à remplir afin d’y être éligible :

  • Tribunal convaincu que le contrevenant ne représente pas un danger pour la collectivité
  • Peine d’emprisonnement inférieure à 2 ans
  • Aucune peine minimale d'emprisonnement prévue
  • Pas une infraction de tentative de meurtre, de torture ou d’encouragement au génocide
  • Pas une infraction de terrorisme, d’organisation criminelle par acte criminel passible d’un emprisonnement maximal de 10 ans ou plus


À l’infliction de toute peine, le juge doit ordonner le paiement de la suramende compensatoire. Cette suramende est de 30% du montant d’une amende ou si aucune amende n’est infligée, de 100$ pour chacune des infractions poursuivies par procédure sommaire et de 200$ pour chacune des infractions poursuivies par acte criminel. Par contre, suite à l’invalidation de l’ancien article de loi par la Cour suprêmeLe législateur a modifié le Code criminel afin de permettre aux juges de dispenser les contrevenants de payer la suramende. Cette dispense peut être faite d’office par le juge ou à la demande du contrevenant s’il est convaincu que la suramende pourrait causer un préjudice injustifié, soit par sa situation financière précaire, son absence d’actifs ou ses obligations financières trop importantes; ou encore le juge pourrait dispenser le contrevenant s’il est convaincu que l’imposition de la suramende ne serait pas proportionnelle au degré de responsabilité ou à la gravité de l’infraction commise par le contrevenant. Le juge doit consigner ses motifs de dispense par écrit au procès-verbal.

Conclusion

La détermination de la peine est un processus compliqué et individualisé où chaque cas est un cas d’espèce. Il est préférable de consulter un avocat dès le début de votre dossier afin de connaître toutes les options.

Dernière mise à jour : 24 février 2023

Avis : L'information présentée ci-dessus est de nature générale et est mise à votre disposition sans garantie aucune notamment au niveau de son exactitude ou de sa caducité. Cette information ne doit pas être interprétée comme constituant un ou des conseils ou avis juridiques. Si vous avez besoin de conseils juridiques particuliers, veuillez consulter un avocat ou un notaire.

© Copyright Valérie La Madeleine 2017- 2023 , Tous droits réservés
_______________

Ça donne bonne une idée comment le juge doit promulguer une sentence. Évidemment, ce n'est qu'un résumé. Les raisons de sentence ne sont pas énumérées dans cet article, il faut se référer au code criminel du Canada qui est beaucoup plus étoffé.

Si vous voulez en faire une lecture au chevet, voici en fichier PDF que vous pouvez télécharger, il contient 1279 pages : Le code criminel du Canada

Des heures de plaisir à lire ! :mdr:

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