Baisse considérable du niveau de l’eau (Forum)

par Jéromec, vendredi 15 août 2025, 12:34 (il y a 75 jours) @ Dédé

ça va bien aller avec le fleuve et les barrages hydro, encore mieux quand les contrats d'exportations vont entrer en vigueur...

La Taxe CarConne va règler tout ça....

https://www.tvanouvelles.ca/2025/08/13/baisse-drastique-du-niveau-de-leau-bateaux-endom...

Baisse considérable du niveau de l’eau: bateaux endommagés et activités nautiques sur pause sur le fleuve
Les plaisanciers doivent redoubler de prudence, car ils risquent de subir des dommages qui coûtent cher

Olivier Faucher
et Marianne Langlois
Mercredi, 13 août 2025 00:00
Mercredi, 13 août 2025 00:00

La baisse considérable du niveau du fleuve Saint-Laurent chamboule les activités nautiques, tant du côté des bateaux qui sont nombreux à subir des dommages que de la planche à pagaie devenue impraticable par endroits.

«L’eau est si basse dans le secteur qu’on a reçu environ cinq appels pour des bateaux dont l’hélice s’est brisée au fond de l’eau dans les derniers jours. Juste depuis ce matin, ça fait trois personnes qui m’appellent», observe Jade Grenier, qui travaille pour la Marina Bobino, à Berthierville.
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Jade Grenier, réceptionniste chez Marina Bobino, à Berthierville.
Jade Grenier, réceptionniste chez Marina Bobino, à Berthierville. Photo MARIANNE LANGLOIS

Son bilan montre à quel point les plaisanciers qui naviguent dans le secteur du fleuve Saint-Laurent doivent redoubler de prudence ces jours-ci, sans quoi cela pourrait leur coûter cher en raison du niveau de l’eau beaucoup plus bas que d’habitude.
Des bateaux qui demeurent au quai de la Marina Bobino, à Berthierville, alors que le niveau de l’eau commence à inquiéter. Plusieurs plaisanciers ont vu se briser des morceaux de leurs bateaux en circulant dans le secteur en raison du bas niveau de l’eau.
Des bateaux qui demeurent au quai de la Marina Bobino, à Berthierville, alors que le niveau de l’eau commence à inquiéter. Plusieurs plaisanciers ont vu se briser des morceaux de leurs bateaux en circulant dans le secteur en raison du bas niveau de l’eau. Photo MARIANNE LANGLOIS

Celui-ci était mardi environ de 60 cm sous la médiane pour un 12 août à la station de Lanoraie, alors que le sud-ouest du Québec n’a reçu aucune pluie significative depuis près d’un mois en plus de subir une nouvelle vague de chaleur.

Chez Dumas Marine, le propriétaire Pier-Olivier Dumas reçoit aussi beaucoup plus d’appels pour des bateaux endommagés. «Juste une hélice, ça peut coûter 1300$, et un bas de pied de moteur peut coûter de 15 000$ à 20 000$», mentionne-t-il.
Berges asséchées

À Trois-Rivières, les bouées de la Marina ont dû être déplacées pour éviter les impacts avec le fond de l’eau.

«On a eu de petits problèmes avec le chenal, il y a des zones où on a habituellement 10 pieds d’eau et qui n’avaient que 4 pieds à cause de la sécheresse», explique Mario Cloutier, directeur général de la Marina.

À Sainte-Anne-de-Sorel, de nombreuses embarcations accostées ne peuvent carrément pas être mises à l’eau tellement certains chenaux manquent d’eau.
Le niveau de l’eau est trop bas pour que ces bateaux puissent être mis à l’eau dans ce chenal de Sainte-Anne-de-Sorel.
Le niveau de l’eau est trop bas pour que ces bateaux puissent être mis à l’eau dans ce chenal de Sainte-Anne-de-Sorel. Photo OLIVIER FAUCHER

Le sol craqué des berges asséchées sur lesquelles les bateaux sont laissés s’observe dans plusieurs secteurs autour du fleuve.
Des berges asséchées à Saint-Ignace-de-Loyola.
Des berges asséchées à Saint-Ignace-de-Loyola. Photo MARIANNE LANGLOIS

«Jusqu’à il y a deux semaines, je pouvais mettre mon ponton à l’eau, mais là c’est deux pieds plus bas de la normale», explique Louis-Serge Bouchard, qui réside sur l’île aux Fantômes.
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Il a ainsi dû déplacer son ponton sur le quai de sa cousine, dont la résidence donne sur un chenal plus rempli, afin de continuer de l’utiliser.
Louis-Serge Bouchard et ses garçons, Robin et Émile, posent devant leur ponton, qu’ils ont dû déplacer dans un autre chenal de Sainte-Anne-de-Sorel parce que le niveau d’eau derrière chez eux était trop bas pour le faire naviguer.
Louis-Serge Bouchard et ses garçons, Robin et Émile, posent devant leur ponton, qu’ils ont dû déplacer dans un autre chenal de Sainte-Anne-de-Sorel parce que le niveau d’eau derrière chez eux était trop bas pour le faire naviguer. Photo OLIVIER FAUCHER
Expérience gâchée

La baisse du niveau du fleuve a aussi des conséquences sur d’autres activités nautiques, dont la planche à pagaie.

«Ça change complètement le paysage. Je veux que les gens viennent et aient une belle expérience, mais les gens chialaient parce que l’eau est basse», explique Alexandre Pelletier, propriétaire de Passion Planches, située à Sainte-Anne-de-Sorel.
En haut: niveau de l’eau en août 2024 devant Passion Planches. En bas: niveau de l’eau en août 2025.
En haut: niveau de l’eau en août 2024 devant Passion Planches. En bas: niveau de l’eau en août 2025. PHOTOS FOURNIES PAR PASSION PLANCHES

L’entreprise loue des planches et offre des cours afin d’initier les amateurs à cette activité.

Mais, depuis lundi, elle est fermée indéfiniment en raison de la baisse de 30 cm le week-end dernier du niveau de l’eau dans le chenal du Moine, relié au fleuve Saint-Laurent. C’est une première pour Passion Planches, qui a ouvert en 2015.

Angèle Champagne, impliquée dans l’entreprise Passion Planches et mère du propriétaire Alexandre Pelletier.
Angèle Champagne, impliquée dans l’entreprise Passion Planches et mère du propriétaire Alexandre Pelletier. Photo OLIVIER FAUCHER

«Nos mois où on fait des sous, c’est juillet et août. On va perdre beaucoup d’argent. Normalement, on voit ça [la baisse du niveau de l’eau] en septembre ou en octobre, mais c’est la première fois que je vois ça aussi bas au mois d’août», poursuit M. Pelletier.
Voici à quoi peut ressembler le chenal devant l’entreprise Passion Planches normalement durant l’été.
Voici à quoi peut ressembler le chenal devant l’entreprise Passion Planches normalement durant l’été. PHOTO FOURNIE PAR PASSION PLANCHES

Sa mère, Angèle Champagne, qui s’implique aussi dans l’entreprise, croit que «ça ne reprendra pas dans les semaines à venir» tellement elle juge la situation grave.