À l'encontre de la réalité ! (Art & Poésie)

par Blake, mercredi 10 septembre 2025, 21:11 (il y a 33 jours) @ Dédé

Paul McCartney & The Wings - Let Me Roll It

Qu'est l'irréalité sans son opposé la réalité, vivons-nous vraiment sur un paradoxe ? Pourtant, l'imagination, ce canal qui nous relie à la Conscience, elle existe bel et bien si je me fie à mes expériences personnelles. Je vais vous le présenter avec l'art du Verbe que cette dite réalité n'est pas étanche et qu'il est possible d'aller à l'encontre de celle-ci. Il suffit d'imaginer et se voir dans celle-ci, comme une entrée au Royaume des Cieux, nous devons Être un Enfant.

Je suis devant le miroir et je remarque que derrière moi sur le mur, une araignée toute noire velue, s'est immobilisée pour m'observer. Je l'observe donc à mon tour, n'osant pas me retourner brusquement pour ne pas la faire peur. Je me concentre dans mon observation pour voir un moindre geste de sa part et force de l'observer, je me rends compte qu'elle n'est pas réelle et pour vérifier cette thèse, je me revire de bord. En effet elle n'est pas réelle et je me dis tout bonnement ; Maudit pot de calvaire !

Oups, un léger dérapage !

Il faut bien en rire !

Je me revire encore parce que je n'ai pas fini de me raser. Me sentant encore observer, je revois cette gosse bébite de 8 pattes et ses pattes bougent mais demeurent en surplace, comme incapable de bouger de place, comme prise au piège par je ne sais quoi, comme des rameurs en canot sur une glace. J'avais envie de lui donner un coup de main en lui faisant une pichenotte mais je me suis dis qu'elle n'est pas réelle, si je me revire, elle n'y serait pas. Alors mine de rien je me rase tout en l'observant du coin de l'œil. Ce n'est pas que je suis arachnophobe mais je n'aime pas les araignées, elles font peur à ma Claudie et elle devient hystérique à un point tel que si je ne réagis pas pour la tuer, elle pourrait s'évanouir. Alors c'est bang tu-suite, je lui casse les reins !

Tout d'un coup, je la vois grossir, tellement que je pourrais facilement vous décrire une mygale en voyant parfaitement son manteau velu. Je cesse donc mon rasage pour l'observer, ça ne me tente pas vraiment qu'elle saute sur moi, à la grosseur que je vois, ça ne me tente pas vraiment qu'elle me morde. Alors sans hésiter, je me revire et comme de fait, elle n'est pas là la sapristi d'araignée. Je commence à me demander si je ne fais pas une crise de schizophrénie. Évidemment, je ne peux pas l'écraser si je ne la vois pas mais j'essaie quand même en prenant ma serviette et frapper le mur à quelques endroits en disant, si elle est là, elle va en manger une bonne. Bien sûr, ma serviette humide laisse des traces sur le mur et je décide de regarder au miroir.

Je ne vois que mes traces sur le mur et je me dis enfin, elle est disparu la crisse de bébite. Tant mieux, avec ce geste, même si ce n'est pas une réalité que j'ai vu, je viens de tuer mon démon. Je ne sais pas vraiment lequel mais j'imagine qu'il a huit pattes et qu'il est laid.

Pour oublier tout ça, je rince mon visage pour terminer mon rasage mais ce coup-ci, ce n'est pas une araignée que je vois sur le mur, mais une licorne simonac !

Maudite droye !

Alors, la réalité n'est pas toujours belle à voir et à ressentir, il suffit juste de faire sa propre réalité et tout va bien aller à son propre destin. L'araignée est qu'une réalité que l'on se fait en la voyant !

Dédé