Une ex-ministre invite à Legault se retirer. (Forum)

par Dédé, jeudi 18 septembre 2025, 21:01 (il y a 25 jours)

Source : L’ex-ministre Maïté Blanchette Vézina quitte la CAQ et invite Legault à démissionner

C’est une véritable gifle pour François Legault. Exclue du Conseil des ministres, Maïté Blanchette Vézina claque la porte de la CAQ et invite carrément son ancien chef à démissionner.

La députée de Rimouski a eu des mots très durs envers le premier ministre, jeudi, lors d'une allocution prononcée devant ses collègues réunis en caucus, une semaine après avoir perdu son poste de ministre.

Un chef, dit-elle, «doit savoir reconnaître le moment de préparer la relève». «J’invite donc le premier ministre à réfléchir sérieusement à ce plan de relève», a déclaré celle qui siégera désormais comme indépendante.

Elle invite d’ailleurs ses collègues à se questionner eux aussi sur la place de M. Legault à la tête du parti.

Pour autant, Mme Blanchette Vézina croit toujours en la nécessité d’une troisième voie incarnée par la CAQ, mais pas avec son chef actuel.

Place des régions

L’ex-caquiste dénonce principalement le manque de «vision» de M. Legault pour les régions, malgré la présence d’élus partout sur le territoire.

Le choix de financer des projets comme le troisième lien entre Québec et Lévis, par exemple, a «comme conséquence directe de retarder et de bloquer des projets structurants chez nous», affirme-t-elle, en citant entre autres la «sécurisation» de l’autoroute 20 entre Rimouski et Mont-Joli.

«Je ne peux plus aujourd’hui continuer d’endosser des décisions qui sont prises sur le dos des régions», dit-elle.

La Capitale-Nationale compte cinq ministres, fait-elle remarquer, tandis que l’Abitibi-Témiscamingue et la Gaspésie n’ont pas d’élus de leur coin de pays autour de la table.

Elle déplore aussi que «la place des femmes au sein du Conseil des ministres n’ait pas été mieux affirmée».

Bien qu’elle ait perdu son poste de ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina assure que sa réflexion remonte à l’été dernier, lorsqu’elle a dû défendre son projet de loi sur la modernisation du régime forestier.

«Je n’ai pas confiance envers M. Legault en ce moment», dit-elle.

Nombreux départs

Il s’agit du troisième départ en deux semaines, après l’exclusion de Pierre Dufour et la démission d’Andrée Laforest.

Depuis le début du nouveau mandat, en 2022, sept députés ont quitté les rangs de la CAQ, dont Youri Chassin pour des raisons similaires l’an dernier.

Jeudi, les ex-ministres François Bonnardel et André Lamontagne étaient également absents du caucus, une semaine après avoir perdu leurs limousines.

Mais ceux-ci seront de retour sous peu, assure-t-on.

Quelques minutes après la sortie de leur ex-collègue, une dizaine d’élus caquistes sont venus défendre leur chef devant les médias.

«C’est sûr qu’on est déçu de voir Maïté quitter. Mais je peux comprendre qu’elle soit déçue de ne pas être nommée ministre», a déclaré Suzanne Roy, elle-même ministre déchue.

Le whip en chef du gouvernement, François Jacques, a pour sa part assuré que «le caucus est encore plus derrière M. François Legault» après cette fronde de son ex-ministre.

Coup dur

L’allocution coup de poing de Mme Blanchette Vézina a causé «la surprise» lors du caucus de la CAQ, tenu à huis clos, reconnaît Suzanne Roy.

La députée est ensuite partie rapidement, tandis que ses anciens collègues se réunissaient autour de François Legault pour lui témoigner leur soutien.

Quelques minutes plus tard, le premier ministre croisait la presse parlementaire, tout sourire, sans rien laisser transparaître.

Son annonce en Abitibi prévue vendredi créera «1600 emplois», a-t-il simplement lancé.

Sur le leadership du chef caquiste: «Depuis plusieurs mois, je m’interroge profondément sur la direction de notre formation politique, sur la capacité aussi du leadership actuel à donner un cap qui rassemble et inspire les Québécoises et les Québécois.»

Sur l’avenir de François Legault: «Comme on planifie une retraite ou une succession, un chef doit savoir reconnaître le moment de préparer la relève pour assurer la continuité et la vitalité de ce qu’il a bâti. J’invite donc le premier ministre à réfléchir sérieusement à ce plan de relève.»

Sur la place des régions: «Malgré les nombreuses suggestions qu’on a pu faire, force est de constater qu’aucune vision claire et porteuse ne s’est imposée.»

Autre preuve que Legault ne fait plus vraiment unanimité au sein du parti comme chef. Oui bien sûr, cette ex-ministre avait une grosse crotte à lâcher sur la place public, il reste tout de même que sa crotte démontre que Legault devient de plus en plus fasciste en prenant toute la place et de ne pas penser à la relève du parti. Dire qu'au premier mandat, il a dit qu'il ferait qu'un mandat. Il aurait dû honorer sa parole et laisser la place à un.e autre plutôt de finir sur le pilori à la prochaine élection.

Son navire a de gros trous dans la cale, les rats sortent au plus sacrament !

Dédé

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