4000 élèves en difficulté privés de services pour prévenir l (Forum)

par Jéromec, mercredi 24 septembre 2025, 19:40 (il y a 19 jours) @ Jéromec

un peuple moins éduqué, c'Est plus facile à mener par le bout du nez..

https://www.qub.ca/article/cest-la-premiere-fois-en-30-ans-quil-y-a-une-situation-de-cr...
4000 élèves en difficulté privés de services pour prévenir le décrochage scolaire

aphnée Dion-Viens
il y a environ 20 heures

Près de 4000 élèves en difficulté risquent d’être privés de services permettant de prévenir le décrochage scolaire cette année, ce qui représente une crise sans précédent, selon le milieu communautaire.

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«C’est la première fois en 30 ans qu’il y a une situation de crise comme celle-là», affirme Mélanie Marsolais, directrice générale du Regroupement des organismes communautaires québécois de lutte au décrochage (ROCLD).

En entrevue avec Le Journal, elle tire la sonnette d’alarme: environ 50% de ses membres doivent réduire leurs services, mettre à pied du personnel ou couper des activités cette année faute de financement, ce qui aura un impact sur des milliers d’élèves, selon les estimations du ROCLD.

Les organismes communautaires dont les services de soutien scolaire sont en partie financés grâce à des partenariats avec le milieu scolaire subissent eux aussi les contrecoups des restrictions budgétaires, explique Mme Marsolais.
Des élèves privés de tutorat

L’impact est déjà bien concret pour des centaines d’élèves, affirme-t-elle.

Le fils de Suzanne Paré, qui a un trouble du langage, ne pourra plus compter sur le programme de tutorat offert par l’organisme Centre Oméga, à Blainville, comme ce fut le cas au cours des quatre dernières années.
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«Mon garçon commence sa sixième année, c’est son année la plus importante. Il vit beaucoup de stress présentement, il me dit plusieurs fois par semaine qu’il a peur de ne pas passer cette année», raconte sa mère.

Ses deux séances hebdomadaires de tutorat avaient jusqu’à maintenant fait toute la différence dans son parcours scolaire, ajoute-t-elle.

La directrice générale du Centre Oméga, Inés Escriva, confirme que le service de tutorat, comme celui de francisation, est en péril cette année. Le tutorat est passé d’une soixantaine d’inscriptions l’an dernier à une seule.

Les écoles ne peuvent s’engager pour le moment à financer ce service, puisqu’elles sont en attente d’une confirmation du réinvestissement annoncé par Québec, qui est assorti de plusieurs conditions, explique Mme Escriva.

Il est toutefois déjà trop tard pour l’organisme: plusieurs tuteurs d’expérience ont dû être congédiés, indique la directrice générale, qui parle de «choix déchirants».

«Les parents qui fréquentent mon organisme n’ont pas la capacité de payer au privé, il y aura encore plus d’inégalités et ça, c’est dramatique», ajoute-t-elle.
Aux quatre coins de la province

Les impacts dans les services communautaires offerts se font sentir aux quatre coins de la province.

À Québec, le Centre Solidarité Jeunesse a dû fermer l’un de ses points de service du programme Antre-Classe situé dans une école secondaire.

Plusieurs dizaines d’élèves n’auront plus accès à ce lieu animé par des intervenants, véritable «milieu de vie» qui permettait à des ados qui vivent des défis de renforcer leur sentiment d’appartenance à l’école, déplore la cogestionnaire de l’organisme, Maud Tremblay.
Maud Tremblay est cogestionnaire de l'organisme communautaire Centre Solidarité Jeunesse, à Québec, qui a dû réduire ses services en persévérance scolaire cette année en raison des compressions imposées par Québec.
Maud Tremblay est cogestionnaire de l'organisme communautaire Centre Solidarité Jeunesse, à Québec, qui a dû réduire ses services en persévérance scolaire cette année en raison des compressions imposées par Québec. Daphnee Dion-Viens

«C’est une grosse perte. Ces élèves-là sont les premières victimes des compressions», affirme celle qui ne jette pas la pierre aux intervenants du réseau scolaire, bien consciente «des choix douloureux» auxquels ils sont confrontés.

À Montréal, le Service d’aide communautaire Anjou devra bientôt mettre fin à son programme d’accompagnement dans la transition primaire-secondaire, qui comprenait plusieurs ateliers offerts à 300 élèves depuis une douzaine d’années.

Les jeunes les plus vulnérables pouvaient compter sur un soutien plus personnalisé de la part d’un agent de transition.

«C’est beaucoup de familles qui vont être touchées, déplore sa directrice générale, Nathalie Lajoie. Le milieu communautaire est vraiment un acteur clé de soutien à l’école, il va y avoir encore plus de difficultés dans le réseau scolaire.»